Depuis ce matin, on peut lire et voir partout des articles sur la fraude alimentaire.
En effet, une nouvelle étude de l’Université Dalhousie à Halifax, révèle que 63 % des consommateurs sondés se disent préoccupés par la fraude alimentaire et 40 % des Canadiens sondés disent avoir déjà acheté un produit alimentaire étiqueté frauduleusement.
Ce sondage démontre que les Canadiens sont de plus en plus conscientisés par rapport aux tromperies de l’industrie alimentaire.
Mais malheureusement la fraude existe depuis des siècles ! On peut remonter aussi loin qu’à l’époque de l’empire Romain.
Mais qu’est ce que la fraude alimentaire ?
Il y en a différentes sortes :
Une étiquette qui n’énumère pas la totalité des ingrédients du produit (35,7 pour cent);
Une substitution d’un ingrédient par un autre moins coûteux (28,6 pour cent);
Un aliment identifié « organique » alors qu’il ne l’était pas (23,8 pour cent);
Le pays d’origine n’était pas le bon (21,4 pour cent)
Un produit donné alors qu’il s’agissait en vérité d’un tout autre produit (21,4 pour cent).
Y a-t-il plus de fraudes qu’avant ?
La réalité est qu’on ne peut pas vraiment savoir s’il y a plus de fraudes ou s’il y a juste de meilleurs moyens de les détecter. Les technologies ayant beaucoup évoluées depuis quelques années.
Top 10 aliments les plus fraudés :
1. Huile d’olive
2. Poissons et fruits de mer
3. Produits biologiques
4. Lait
5. Certaines graines
6. Miel et sirop d’érable
7. Café et thé
8. Épices
9. Vins
10. Jus de fruits
Exemples de fraudes :
Huile d’olive : qui est au fait un mélange d’huiles moins chers comme l’huile de maïs, de canola ou encore de tournesol.
Miel : un mélange de sirop de fructose de maïs, ou encore un mélange de sucre et d’eau.
Épices : herbes colorées, amidon, colorant, autres plantes moins chères…
Poisson : des poissons moins chers qui se font passer pour des poissons qui se vendent plus chers. Comme par exemple du tilapia qui se fait passer pour du thon.
Café : coupé avec de la farine de pomme de terre, de la chicorée ou encore du caramel…
Les jus de fruits : coupés avec des mélanges de sucre et d’eau ou encore du sirop de maïs.
Thé : Réutilisation d’anciennes feuilles de thé, mélangé avec du sable ou de l’amidon..
L’extrait de vanille vendu très cher alors qu’il est dilué.
Y a-t-il un danger à la fraude ?
Biensûr! On ne parle pas ici de frauder des sacs à main Louis Vuiton !
Récement, en Chine la fraude alimentaire a mené à la mort de milliers d’enfants à cause de fausses protéines ajoutées au lait (la mélamine).
Sans être aussi extrême que la Chine, on ne manque pas de fraudes au Canada!
Je vous donne un exemple. Il peut arriver qu’une récolte de cumin en Inde soit désastreuse et que par conséquence les prix flambent. Le cumin va être vendu plus cher au distributeur.
L’intermediaire lui, va possiblement vouloir compenser son prix d’achat de cette matière première et va donc couper son cumin avec d’autres choses pour réduire ses coûts et augmenter son profit.
Sauf que parmis les remplacements utilisés par les fraudeurs, l’arachide et les amandes figurent en bonne place, sous forme par exemple de coques broyées.
Les noix sont des allergènes qui peuvent engendrer chez certaines personnes des réactions allant de réactions cutanées (urticaire et eczéma) ou respiratoires (rhinite allergique, asthme allergique) à un choc anaphylactique qui peut conduire au décès.
Un risque bien réel, d’autant plus que ces produits entrent dans la fabrication de nombreux produits transformés et plats cuisinés, car ils servent souvent à masquer la piètre qualité des matières premières.
En tant que nutritionniste en bureau privé, j’ai toujours dit à mes patients d’éviter les produits transformés pour éviter les ingrédients malsains. Mais là ça se complique ! Que faire si même les ingrédients de base sont susceptibles d’être néfastes pour la santé.
En effet, le miel perd toutes ses vertus s’il s’agit plutôt d’un sirop de maïs !
Que faire ?
Bonne question !
En tant que consommateur, je pense qu’il faut commencer par manger moins mais mieux.
C’est à dire acheter des produits de haute qualité et en manger moins pour sauver au niveau des coûts.
Un produit de haute qualité c’est un produit dont on connait l’origine et que, si possible, on achète directement du producteur.
Il faut essayer d’acheter frais, en saison et local.
Moi personnellement, la partie qui m’affecte le plus c’est les épices. J’en utilise des tonnes et l’idée de consommer du sable, des écailles ou encores des tiges colorées m’exaspère..
Pour ce qu’il s’agit du miel, je l’achète directement du producteur; les poissons, je les achète souvent entiers et les jus de fruits, je les évite.
Laissez vos commentaires,
Sofia Abdelkafi Dt.P
Souvent mentionné comme grand fautif, les poisson; 20% des poissons et fruits de mer sont mal étiquetés. Ils sont souvent remplacés par d’autres moins chers, révèle une étude mondiale. Il pourrait y avoir du danger pour la santé. Pourquoi? Le plus grand problème de ces fraudes est le danger qu’elles peuvent représenter pour la santé humaine.
Ces poissons substitués sont plus à risque de contenir des parasites, des substances chimiques présentes dans l’environnement ou des médicaments utilisés en aquaculture, insiste l’étude. Les gens souffrant d’allergies pourraient manger sans le savoir un poisson auquel ils sont allergiques.
Il faudrait un jour ou l’autre créer un recours collectif et comme on dit: donner un «grand coût» sur certaines sociétés agro-alimentaires….
Je suis d’accord ! C’est du grand n’importe quoi.
Je suis d’accord aussi, il est grand temps que les consommateurs agissent au lieu de subir.
ça craint tout de même de constater cela. Merci de votre piqûre de rappel.