J’ai reçu plus d’une fois la question: Sofia, que penses-tu des brûleurs de graisse?
1) Déjà sans approfondir, il faut une fois pour toute oublier l’idée que l’on puisse maigrir en prenant un petit truc magique.
2) Les aliments ‘brûle-graisse’ n’existent pas. Il existe une molécule ‘la broméline’ (extraite de l’ananas) qui améliore la digestion des protéines oui, …. mais ça ne brûle pas les graisses. Si l’on veut absolument faire un lien avec la perte de poids, on pourrait dire que c’est plutôt la fibre dans l’ananas (ou autres fruits et légumes) qui va aider à donner une sensation de satiété plus rapidement..
3) Les ‘brûle-graisse’ du commerce peuvent être très dangereux, voir mortel ! Pour commencer, la plupart de ces produits ne possèdent pas de numéro de License (NPN) ou de numéro (DIN). Il s’agit d’un numéro de 8 chiffres attribué à chaque produit de santé naturel (NPN) ou médicatments (DIN) ayant reçu une license de mise en marché par santé Canada. (vérifié au niveau de la composition et de l’efficacité par santé Canada). Donc déjà là c’est prendre le risque de mettre dans votre corps un peu n’importe quoi..
– Au fait, c’est comme un cocktail de roulette russe avec au menu : l’éphédrine (risques d’arythmie, infarctus, accidents cérébrovasculaires, mort subite..) Au Canada, il est interdit de vendre des produits dont la teneur en éphédrine excède 8 mg par dose ou dont la posologie recommandée est de plus de 32 mg par jour… mais comme je vous ai dis, la plupart de ces produits n’ont pas de numéro DIN (ou NPN) donc vous n’avez pas la garantie de leurs compositions et du contenu en éphédrine…
-Et de la caféine (tremblements, insomnies…) mais surtout ce qui rend ces produits encore plus potentiellement dangereux et mortels : c’est le mélange de la caféine et de l’éphédrine. Santé Canada interdit ce mélange, mais encore une fois, beaucoup de produits circulent et ne sont malheureusement pas contrôlés. Comme celui ci :
4) Il y a eu des cas de décès. Voici deux exemples ;
Mr Cleathero, 28 ans, père d’une petite fille de trois ans, décédé en 2012 en Angleterre après avoir pris des pilules ‘brûle-graisse’ (DNP) au gym. Le DNP se vend sur internet sous différents noms de marque. En date de 2013, 4 personnes sont poursuivies par la justice en Angleterre suite à la vente de ces produits considérés et classés non approprié à la consommation humaine.
Sarah Houston, 23 ans, aussi décédée après avoir pris des antidépresseurs au même temps que des pilules ‘brûle graisse’ qu’elle avait commandé sur internet. Elle souffrait de troubles alimentaires… Pourquoi a-t-elle réussi à en acheter malgré que le DNP a clairement été classé comme étant inapproprié à la consommation humaine ? Eh bien parce que malgré tout, il n’est pas illégal d’en vendre !
D’autres cas de gens qui ont cherché à perdre du poids vite et coûte que coûte ici
Je vous invite également à lire mon article sur les 21 façons saines de contrôler l’appétit et de perdre du poids.
Sofia Abdelkafi Dt.P, Nutritionniste à Montréal
Article intéressant, mais les produits, pour la perte de poids ou pour sportifs, ont besoin d’un NPN et non d’un DIN.
Merci Jérémie pour le commentaire. C’est corrigé!
Je viens d’aussi ajouter NPN.
Merci,
Sofia
Tu n’es pas obligé de le publier, mais un DIN c’est pharmaceutique uniquement. Au niveau des fat burner, protéine, acide aminé… c’est des NPN uniquement. Je travail pour une compagnie de fabrication de supplément et nous avons aucune autorisation de fabriquer des produits DIN, réservé au pharmaceutique. Nos produits on besoin d’un NPN
[…] Selon la nutritionniste et diététicienne Sofia Abdelkafi, le principe de maigrir en ne prenant que des pilules est à écarter une bonne fois pour toutes de l’esprit de tous. Aucun remède miracle inoffensif n’existe jusqu’à ce jour. […]
[…] Secondo la nutrizionista e dietista Sofia Abdelkafi, il principio di perdere peso prendendo solo pillole dovrebbe essere respinto una volta per tutte. Nessun rimedio miracoloso innocuo esiste ancora oggi. […]
Jérémie, je pense que l’on est tous d’accord, les études sont formelles. On s’en bat les ****.